Le pommier un arbre sensible
Nicolas début la visite par un petit topo sur le pommier. En tant que Normandes d’origine, on s’imagine tout connaître de cet arbre emblématique de notre bocage. Pourtant, nous sommes étonnées par les informations données par Nicolas. À voir ces pommiers aux branches torturés et aux troncs noueux, on pourrait penser qu’ils ont une centaine d’années mais pas du tout ! La longévité du pommier n’est que de soixante ans, là où celle du chêne, par exemple, est de plusieurs siècles. Pour un producteur de cidre, cela oblige à calculer sur le long terme le nombre de nouveaux pommiers et greffons à planter.
De même, le pommier est un arbre très sensible qui demande une grande attention. Ses racines n’atteignent que 40 centimètres de profondeur, ce qui l’empêche d’aller puiser de l’eau dans les couches inférieures du sol. Cet enracinement précaire le rend aussi vulnérable aux tempêtes, c’est pourquoi la taille du pommier est très importante. Réalisée en mars, elle permet d’éviter une trop grande prise au vent. Selon le dicton de chez nous, pour savoir si la taille est correcte, “il faut qu’un pigeon puisse traverser le pommier de part en part et sans accroc”.
Chaque variété de pommier possède des spécificités qui le rendent apte à la production de calvados, pommeau, cidre brut ou doux, jus de pommes … C’est au producteur de choisir minutieusement la variété qui correspond le mieux à l’idée qu’il se fait du produit fini.