Blanche Maupas le combat pour la justice
Blanche Maupas (1883-1962) est une figure emblématique de la lutte pour la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » pendant la Première Guerre mondiale. Originaire de la Manche, elle était institutrice et l’épouse de Théophile Maupas, instituteur lui aussi et mobilisé en 1914. Blanche Maupas a occupé plusieurs postes dans l’enseignement. Le 1er janvier 1912, elle est nommée, avec son mari Théophile Maupas, au Chefresne. Après la guerre, en 1919, elle rejoint Montbray avant de devenir directrice de l’école de filles de Sartilly en septembre 1922. Sa carrière témoigne de son engagement pour l’éducation.
En 1915, Théophile Maupas, alors caporal, est exécuté pour insubordination avec trois autres soldats du 336ᵉ régiment d’infanterie, après un procès expéditif visant à punir collectivement les mutineries sur le front. Persuadée de son innocence, Blanche consacra sa vie à réhabiliter son mari et à dénoncer l’injustice subie par les fusillés pour l’exemple.
Après des années de combat, ses efforts contribuèrent à la reconnaissance officielle de l’injustice par les autorités françaises. En 1934, elle obtint la réhabilitation de son mari, un symbole majeur dans la lutte contre les exécutions arbitraires. Blanche Maupas incarne aujourd’hui la détermination face à l’injustice, ainsi que la mémoire des soldats injustement condamnés.
